
Diabète de type 2 : En quoi le sexe et le genre font la différence ?
Le diabète de type 2 n’affecte pas les hommes et les femmes de la même façon. Différences hormonales, comportementales et diagnostiques influencent le risque, les symptômes, les complications cardiovasculaires et même la réponse aux traitements. Cet article fait le point sur les connaissances récentes pour mieux comprendre et adapter la prise en charge.
Le diabète de type 2 (DT2) touche les hommes et les femmes, mais pas de la même manière. Les recherches récentes montrent que le sexe (biologique) et le genre (social et comportemental) influencent à la fois le risque d’apparition, les symptômes, les complications, et même les réponses au traitement.
Décryptage des dernières connaissances sur ces différences, pour mieux comprendre et mieux accompagner.
Sexe, genre et prévalence : deux influences complémentaires
En France, après 45 ans, les hommes présentent une prévalence plus élevée du diabète de type 2 (12%) que les femmes (8%).
Cela s’explique par plusieurs facteurs :
- Le sexe (biologique) influence le métabolisme, la répartition des graisses, la sensibilité à l’insuline et les réponses hormonales.
- Le genre (social) influence les comportements de santé : alimentation, activité physique, consommation d’alcool ou prise en charge médicale peuvent varier selon les normes sociales et les rôles genrés.
Autrement dit, biologie et société se combinent pour moduler le risque de diabète.
Le rôle des hormones sexuelles
Les hormones sexuelles jouent un rôle clé dans la régulation de la glycémie.
Chez la femme
- Les œstrogènes ont un effet protecteur sur le métabolisme : ils maintiennent la sensibilité à l’insuline et favorisent une bonne sécrétion.
- La période des menstruations entraîne des fluctuations hormonales qui perturbent la glycémie.
- À la ménopause, la chute des œstrogènes augmente significativement le risque de développer un diabète.
Chez un homme
- Une carence en testostérone est associée à une plus grande résistance à l’insuline, une augmentation de la masse grasse et un risque accru de DT2.
Les déséquilibres hormonaux, qu’ils soient naturels ou pathologiques, influencent directement la régulation glycémique.
Diagnostic et complications : Des particularités à connaître
Un diagnostic parfois plus tardif chez les femmes
Les signes du diabète peuvent être moins évidents ou attribués à d’autres causes (fatigues, infections urinaires fréquentes, troubles gynécologiques). Cela peut retarder la prise en charge.
Des complications plus sévères chez les femmes
Le risque cardiovasculaire associé au DT2 est plus marqué chez les femmes que chez les hommes, en partie à cause du retard de diagnostic mais aussi à une vulnérabilité hormonale spécifique.
Les outils de dépistage et les seuils diagnostiques devraient être adaptés au sexe biologique pour éviter les erreurs ou les retards de prise en charge.
Le rôle des traitements hormonaux
Les traitements hormonaux bien conduits peuvent jour un rôle dans la prévention ou la gestion du diabète :
- Chez la femme :
- Le traitement hormonal de la ménopause (THM) peut réduire le risque de diabète post-ménopause, selon plusieurs études internationales et françaises.
- Chez l’homme :
- La supplémentation en testostérone, en cas de déficit hormonal avéré permettrait de réduire la résistance à l’insuline, d’améliorer l’équilibre glycémique et de freiner le passage du prédiabète au diabète.
Ces traitements ne sont pas systématiques, mais ils peuvent être proposés après un bilan hormonal, en lien avec l’endocrinologue.
Ce qu’il faut retenir
- Les hommes et les femmes ne sont pas égaux face au diabète de type 2 : biologie, hormones et comportements pèsent dans la balance.
- Une approche personnalisée permet une meilleure prévention, un diagnostic plus juste, et un suivi plus adapté.
- Chez ISIS DIABÈTE? nous intégrons ces dimensions dans nos accompagnements, en lien avec les professionnels de santé, pour proposer une prise en charge sur-mesure et adaptée à chaque patient.
Pour aller plus loin
Cet article s’appuie sur les dernières données scientifiques, notamment :
- Congrès SFD 2025 (Pr Pierre Gourdy, CHU Toulouse)
- Santé Publique France – Données épidémiologiques 2024
- Biology of Sex Differences, Diabetes Care, Cardiovascular Diabetology (2024)
- Études internationales sur le THM et la supplémentation en testostérone
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